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En ce mardi 25 mai 2010, comme tous les six mois, la célèbre distribution GNU/Linux libre et gratuite Fedora nous propose une nouvelle version après plusieurs semaines de développement. Cette 13ème version répond au nom de Goddard, un nom qui lui a été donné en l'honneur d'un ingénieur physicien américain : Robert H. Goddard (1882-1945).

Fedora est une distribution communautaire sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora se présente comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c'est pourquoi elle inclut davantage de nouveautés par rapport à d'autres distributions jugées plus stables.

Fedora garde toutefois un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de Fedora contribuent également directement au code d'un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, X.org et la suite de compilateurs GCC.

Par ailleurs, les distributions RHEL et CentOS (plus indirectement), plus professionnelles et plus stables, sont développées à partir d'une version de Fedora et mises à jour environ tous les 18 à 24 mois. Notons que CentOS est un clone gratuit de RHEL, cette dernière étant certes libre mais payante, offrant ainsi un support technique et une garantie.


Liste des changements de Fedora 13

Installation et matériel

Tout d'abord, la partie traitant le partitionnement des disques dans l'installateur de Fedora, Anaconda, a été totalement réécrite. Les explications sont désormais plus claires et le partitionnement plus accessible.

Des efforts ont aussi été fournis dans le support des webcams. En effet, de nouveaux pilotes et de nouvelles options permettent d'améliorer la qualité de l'image ainsi que son paramétrage. Une partie de ces nouveautés se répercutera d'ailleurs dans les prochaines versions du noyau Linux.

Par ailleurs, le nouveau système de fichiers — le successeur de l'ext4 — qui porte le nom de Btrfs sera désormais capable de créer des clichés légers permettant de basculer instantanément le système de fichiers à l'état précédent, ce qui peut s'avérer très utile. Cependant, bien qu'il se montre plus rapide, le Btrfs n'en reste pas moins encore instable et déconseillé à un usage de production.

Un meilleur support des imprimantes est désormais disponible grâce à PackageKit. En effet, lorsque l'ordinateur détectera une nouvelle imprimante, PackageKit tentera d'installer automatiquement son pilote via un paquet RPM sur les dépôts logiciels.

En outre, Yum a amélioré son support de la localisation des logiciels. Désormais, lorsque l'on installe un logiciel lourd comme KDE, Mozilla ou OpenOffice.org, disponibles en plusieurs langues, seuls la langue du système et l'anglais seront automatiquement installés. Ceci permet d'alléger le système et son ergonomie.

Fedora lance également un nouveau service : boot.fedoraproject.org basé sur le projet boot.kernel.org qui permet de télécharger une image CD légère et valide durant plusieurs années qui se contente de récupérer via Internet les données nécessaires au fonctionnement du LiveCD ou du DVD. Le but est d'avoir en une seule gravure un système évolutif avec la possibilité de mettre à jour les images CD disponibles, notamment en ce qui concerne le paquet Anaconda qui gère l'installation de Fedora.

nouVeau, le pilote libre pour cartes graphiques nVidia, fait un pas en avant avec un meilleur support des cartes et des nouvelles possibilités offertes, comme la gestion de la mise en veille et la disponibilité de la 3D (expérimentale) en installant le paquet mesa-dri-drivers-experimental. Par ailleur, nouVeau supporte désormais aussi la connectique et le protocole DisplayPort, concurrent du DVI, à l'instar du pilote Radeon pour les cartes ATI.

Fedora profite aussi de ces améliorations bas niveau pour passer à la version 0.6 de Upstart, un projet initié par Ubuntuet censé remplacer init à terme. Il offre ainsi une meilleure gestion des services au démarrage et corrige de nombreux bogues liés à ce dernier.

Le gestionnaire de réseau, NetworkManager continue d'évoluer. Le logiciel est maintenant doté d'une interface en ligne de commande, mais permet en plus de connaître le statut de la connexion quand on utilise un réseau mobile pour se connecter à Internet comme la 3G. Ce gestionnaire supporte désormais aussi la connexion de la technologie Bluetooth DUN.

Enfin, les volumes logiques (LVM) sont désormais supportés par udisks et gnome-disk-utility. Ainsi, la gestion des disques sera identique pour les systèmes les utilisant, notamment en terme de gains de performance, d'économie d'énergie, mais aussi par une gestion plus uniforme via les différents outils qui géraient mal ces volumes.

Les environnements graphiques

Comme pour d'autres distributions récentes dont Ubuntu 10.04, les environnements graphiques proposés par défaut seront GNOME 2.30 et KDE SC 4.4. Concernant KDE, on peut observer des nouveautés concernant son gestionnaire de bureau (Plasma) et son gestionnaire de fenêtres (KWin). Pour ce qui est de GNOME, cette version apporte moins de changements que la version précédente mais on peut toutefois noter l'apparition d'un mode d'affichage partagé au niveau de l'explorateur de fichiers (Nautilus), assez pratique pour la copie de fichiers. Et pour ne pas changer, Fedora a travaillé sur son évolution graphique avec de nouveaux thèmes GDM, KDM ou encore Plymouth et de nouveaux fonds d'écrans.

Fedora a aussi travaillé à une meilleure intégration de l'outil PulseAudio dans KMix et Phono. On rappelle que PulseAudio est un nouveau serveur de son, utilisé entre autre pour la gestion du son par réseau et sa gestion intelligente (par exemple en baissant le volume des avertisseurs sonores quand on regarde un film). PulseAudio est très bien intégré à GNOME et désormais KDE peut également en profiter pleinement.

On peut également trouver une meilleure intégration de PolicyKit dans cette nouvelle version de Fedora. PolicyKit est le composant logiciel qui permet de mieux gérer les droits d'utilisateurs. Par exemple on peut autoriser tous les utilisateurs à effectuer la mise à jour du système mais limiter l'installation de nouveaux paquets à l'utilisateur root. On peut personnaliser ainsi les autorisations nécessaires pour chaque tâche. Désormais, KDE profite de cette possibilité avec des outils plus pointus que les versions précédentes.

Du côté de GNOME, on peut aussi noter l'apparition de GNOME Color Manager, un logiciel simple permettant de gérer les couleurs. En effet, avec tous les matériels existants, d'un matériel à l'autre les couleurs varient. De même avec l'évolution des pilotes ou encore du vieillissement du matériel : les couleurs changent avec le temps. Grâce à la conception de profils, on peut désormais régler les couleurs pour les écrans, imprimantes et scanners par exemple. Les possesseurs de sondes pour calibrer les couleurs de ces matériels pourront, en outre, en profiter pleinement pour ajuster les correctifs.

D'autre part, l'environnement destiné à l'éducation via le projet OLPC, nommé Sugar, passe à la version 0.88 qui corrige de nombreux bogues et embarque quelques nouvelles fonctionnalités.

Pour les développeurs

Les développeurs pourront profiter de l'intégration de la version 6.8, sortie en décembre dernier, de l'EDI multi-langages NetBeans. Depuis cette version 6.8, NetBeans est le premier EDI offrant un support libre et complet sur les spécifications Java EE 6, rendant ainsi le développement Java plus agréable sur Fedora 13. 

Python 3 est installé en parallèle, ce qui permet aux développeurs d'écrire et exécuter du code Python 2.6 et 3.1. Par ailleurs, des bibliothèques supplémentaires sont et seront fournies automatiquement en plus de la bibliothèque standard. Ce support de Python 3 fait de Fedora une plate-forme idéale au développement rapide d'applications robustes et facilite la migration à la nouvelle version.

Autres nouveautés

Il est désormais possible d'utiliser la technologie Zafara. Disponible en version libre, il s'agit d'un protocole et système permettant d'effectuer les mêmes tâches que Microsoft Exchange, le but de ce projet étant d'ailleurs de remplacer ce dernier. Ceci s'avérera probablement très utile pour l'utilisation de Fedora en entreprise.

On peut également noter le support du nouveau protocole NFSv4, grâce auquel on aura la possibilité de monter des serveurs NFS en IPv6.

Du côté de la virtualisation avec KVM, les invités virtuels auront la possibilité de retenir les espaces d'adresses PCI sur une machine hôte (KVM Stable PCI Addresses), ainsi que d'utiliser la même carte d'interface réseau physique que le système d'exploitation sous-jacent. Ainsi, les administrateurs pourront plus facilement automatiser leur travail.

Par ailleurs, Fedora 13 apportera également des performances améliorées, grâce à la technologie Frields qui a pour but de réduire les besoins du CPU pour les accès à l'APIC.

Enfin, on pourra également remarquer la mise à jour de RPM à sa version 4.8 qui apporte des corrections de bogues et une meilleure performance à l'installation ou à la mise à jour des paquets. Il peut être intéressant de savoir que Fedora a implanté la technologie SSSD dans cette nouvelle version. Particulièrement utile en entreprise, elle se base sur les technologies telles que Kerberos pour l'authentification centralisée. Au lieu d'avoir un compte par machine dans un réseau, on centralise le compte sur un serveur et il donne accès au compte à n'importe quel ordinateur du réseau le souhaitant. Seulement, si l'ordinateur est déconnecté du réseau, l'utilisateur ne peut pas utiliser son compte (surtout pour les ordinateurs portables de l'entreprise). SSSD s'occupe donc de mettre en cache l'utilisateur sur la machine pour qu'il soit exploitable même en cas de déconnexion au serveur central de l'entreprise.

Mises à jours classiques du système

Comme pour à chaque mise à jour de Fedora, de nouvelles versions des logiciels les plus réputés sont proposées dans la configuration initiale de cette 13ème version « Goddard ». Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des mises à jour les plus importantes :

  • Le noyau Linux 2.6.33.4
  • GNOME 2.30.1
  • KDE 4.4.3
  • NetBeans 6.8
  • Python 3.1.2
  • OpenOffice.org 3.2
  • Sugar 0.88
  • Upstart 0.6.5
  • RPM 4.8

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